SAGA : Hôpital Riviera-Chablais par L'1dex.ch

Gouvernance : conseil et direction

Le Conseil d’établissement définit les règles de gestion de l’établissement, fixe la stratégie et arrête le budget et les comptes sur proposition de la Direction générale.

La direction du HRC 

Pascal Rubin

Directeur général


Démission le 28 mai 2020

Sandra Deriaz

Directrice médicale


En congé maladie, semble-t-il

Jose Iglesias

Directeur des soins

Arnaud Violland

Directeur de l'organisation,
des systèmes d'information et de la logistique

Elisabeth Koliqi

Directrice des finances

Démission en avril lors des derniers contrôles

Emmanuel Masson

Directeur des ressources humaines

Le Conseil d’établissement définit les règles de gestion de l’établissement, fixe la stratégie et arrête le budget et les comptes sur proposition de la Direction générale.

GD Architectes, Place-d’Armes 3, 2001 Neuchâtel

Philippe Von Bergen

Diplômé de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en 1994. Après différents stages, travaille comme architecte, puis comme chef de projet à l’atelier d’architectes Geninasca Delefortrie dès 1995. Est Associé depuis le 1er janvier 2012. Membre de la Société des Ingénieurs et Architectes (SIA) et de la Fédération des Architectes Suisses (FAS). Diplômé en Théologie, THEF de Neuchâtel en 2007. Membre du Conseil Général (2008-2012) et de la Commission d’Urbanisme de St-Blaise. Actif dans différentes commissions politiques. Prédicateur et animateur laïc de l’Eglise Réformée Evangélique du Canton de Neuchâtel.

Laurent Geninasca

Diplômé de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich en 1984. Après différents stages en Suisse et à l’étranger, travaille dans un bureau de la place à Neuchâtel de 1985 à 1991 comme chef de projet. S’installe comme indépendant de 1991 à 1995 et fonde avec Bernard Delefortrie l’atelier d’architectes Geninasca Delefortrie en 1995. Co-responsable de l’exposition de l’architecture dans le cadre du 700ème anniversaire de la Confédération en 1991. Initiateur et co-concepteur du projet de l’exposition nationale suisse (Expo.02). Professeur invité avec Bernard Delefortrie à l’Académie d’architecture de Mendrisio (TI) en 2006-2007, et à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en 2009. Auteur de divers articles dans des hebdomadaires et quotidiens suisses. Membre de jurys de concours d’architecture. Expert externe dans différentes écoles d’architecture au niveau national et international. Membre de la commission cantonale neuchâteloise des biens culturels. Membre du comité du fond immobilier Bonhôte. Membre de la Fédération des Architectes Suisses (FAS) et de la Société des Ingénieurs et Architectes (SIA).

Bernard Delefortrie

Diplômé de l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc à Bruxelles avec grande distinction en 1982. Après différents stages en Suisse et en Belgique, travaille au Maroc de 1984 à 1986 comme chef de projet. Travaille dans des bureaux de la place à Neuchâtel de 1987 à 1994 comme chef de projet. et fonde avec Laurent Geninasca l’atelier d’architectes Geninasca Delefortrie en 1995. Professeur invité avec Laurent Geninasca à l’Académie d’architecture de Mendrisio (TI) en 2006-2007, et à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en 2009. Membre de jurys de concours d’architecture. Expert externe dans différentes écoles d’architecture au niveau national et international. Membre de la Fédération des Architectes Suisses (FAS) et de la Société des Ingénieurs et Architectes (SIA).

29 avril 2020 24H, Une «faute crasse» et beaucoup de «questions sans réponses»

Hôpital Riviera Chablais: une «faute crasse» et beaucoup de «questions sans réponses»
Inquiétude Les ministres vaudois déplorent que l'établissement ait contracté un emprunt de 20 millions sans aviser les gouvernements

Rebecca Ruiz, ministre de la santé et Pascal Broulis, en charge des finances se sont montrés très alarmés quant aux finances et à la gestion de l'hôpital Riviera Chablais


Les ministres vaudois et valaisans croyaient avoir atteint un niveau de tension maximal en gérant la pandémie de Covid-19. Ils n’avaient pas encore tout vu. Ils savaient la situation financière de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) crispée, mais voilà, il y a quelques jours, ils ont découvert une débâcle dont l’ampleur les a laissés sous le choc. Non seulement le bouclement de l’exercice 2019 est largement pire que redouté (lire ci-dessus), mais en plus les projections 2020 sont très mauvaises. «La situation est grave et on se serait bien passé de ces nouveaux éléments d’urgence», ont soupiré tour à tour Rebecca Ruiz et Pascal Broulis, conseillers d’État en charge de la Santé et des Finances du canton de Vaud.
 
Pourquoi une urgence? «Tout simplement parce que si on ne fait rien, les salaires ne pourront pas être versés, s’est alarmé le grand argentier. Aux États-Unis, quand la trésorerie fait défaut, on ferme l’administration, hôpitaux compris. Ce n’est pas l’usage ici. Nous devons impérativement redonner une assise financière à cet établissement.» Ce d’autant plus que les ministres saluent la qualité des soins et l’engagement sans faille des collaborateurs, démontrés au quotidien dans la crise sanitaire actuelle.
Les deux gouvernements sont tombés d’accord pour octroyer à l’HRC une garantie temporaire complémentaire. Le Grand Conseil vaudois se prononcera le 12 mai prochain sur sa part de 60 millions. Objectif: permettre à l’hôpital de traverser sa phase de transition. Avec l’espoir qu’au premier semestre 2021 il génère les ressources permettant de couvrir ses besoins. Le PLR Vaud a déjà fait savoir qu’il soutiendrait cette demande, tout en déplorant une situation «inacceptable» et en brandissant le spectre d’une commission d’enquête parlementaire.
On sent la confiance des ministres ébranlée. Car dans ce marasme, ils ont déjà identifié une «faute crasse». La direction d’HRC a contracté en janvier un emprunt sans garantie de 20 millions de francs. «Ce n’est pas illégal. Mais ce qui nous met dans l’embarras, c’est que les départements n’ont pas été tenus au courant», déplore Rebecca Ruiz.

 Ce manque de transparence vis-à-vis des instances de supervision est-il généralisé? C’est précisément ce que les audits devront établir. Mais Rebecca Ruiz admet qu’il y a «encore beaucoup de questions sans réponses».
Flavienne Wahli Di Matteo
Créé: 29.04.2020, 20h50

29 avril 2020 24H, L’Hôpital Riviera-Chablais sous audit

Crise Vaud et Valais ont dû se porter garants pour l’hôpital mal en point, qui n'aurait plus pu payer ses salaires.

Par Stéphanie Arboit ABO+ 29.04.2020
Les inquiétudes qui circulaient dans les couloirs de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) sur des problèmes financiers se sont révélées plus qu’exactes. Pire: la situation est si «grave» que sans aide de l’Etat, l’HRC ne pourrait plus payer les salaires de ses employés, ont déclaré les ministres vaudois de la Santé et des Finances, lors d’une conférence de presse ce mercredi (lire l’encadré). Au lieu des 6 millions de perte budgétés, le déficit 2019 annoncé ce mercredi est trois fois plus important: 18 millions (sur un total de charges de 298 millions). Le trou aurait pu être plus profond encore, à 22 millions, mais les 4 millions accordés par les Cantons de Vaud et de Valais pour cette année de déménagement à Rennaz adoucissent légèrement la douloureuse.
A lire aussi: Hôpital Riviera Chablais: une «faute crasse» et beaucoup de «questions sans réponses»
Conséquence: le fonds de roulement (sorte de porte-monnaie pour l’hôpital, qui devrait être constitué de 90 millions environ, soit le tiers de son budget) est quasi à sec, ne permettant pas à l’HRC d’honorer toutes ses factures. L’hôpital doit donc emprunter. Les Cantons de Vaud et du Valais s’étaient portés garants des dettes contractées par l’HRC pour le projet de Rennaz à hauteur de 330 millions. Désormais, les gouvernements ont dû étendre temporairement cette garantie d’emprunt à 410 millions (60 millions côté vaudois et 20 millions côté valaisan).
«Le Conseil d’Etat et des députés sont en colère, concède Marc-Etienne Diserens, président du Conseil d’établissement de l’HRC et également président de la commission de construction du nouvel hôpital à Rennaz. Ils ont l’impression que l’on a basculé de la fête de l’inauguration (ndlr: le 29 août) à l’annonce de ce déficit. La confiance est ébranlée. A-t-on fait des erreurs? Y a-t-il des choses à nous reprocher? On verra: l’audit exigé par le Canton en contrepartie de l’octroi de l’extension de garantie nous semble une bonne chose.»
Audit
Cet audit ne s’occupera pas uniquement des soucis financiers, mais également de la gouvernance de l’hôpital. Pour rappel, en juillet dernier, «24 heures» livrait une enquête fouillée sur les nombreux problèmes à l’HRC, que certains médecins imputaient au management et la direction au déménagement: départs de spécialistes, burn-out du personnel et baisse d’activités. L’un des médecins ayant témoigné, le chirurgien orthopédique Dr Jean-Luc Meystre, ne demandait rien d’autre qu’«un audit indépendant sur le fonctionnement de l’hôpital». «Enfin!» s’exclame aujourd’hui ce praticien qui opère encore dans une clinique privée.
L’audit réjouit également la Société vaudoise de médecine (SVM): «Durant ces dernières années, impuissants, nous avons rapporté les difficultés aux instances politiques et de direction de l’HRC, mais nous n’avons jamais été intégrés dans une réflexion pour infléchir le cap. Il faut que quelque chose change pour que tout le monde se réapproprie l’hôpital le plus moderne de Suisse. Il faut le réenchanter», affirme le président de la SVM, Philippe Eggimann.
Grosse baisse d’activité
Comment en est-on arrivé à une telle perte pour 2019, après d’autres exercices moins déficitaires (lire ci-contre)? Si l’audit devra mettre en lumière d’éventuelles erreurs et responsabilités, les explications purement financières avancées actuellement sont d’une part des surcoûts liés au déménagement (pour près de 5 millions), mais surtout un trou de 18 millions dans l’activité hospitalière (9 millions de moins qu’escompté en ambulatoire, 6 millions de moins en hospitalisation et 2,5 millions de moins en réadaptation).
«Cela a été un grand coup pour nous», se désole Marc-Etienne Diserens. «Nous avions prévu de déménager en été, quand les opérations sont moins nombreuses, explique Pascal Rubin, directeur de l’HRC. Avec le report du déménagement à une période de fin d’année habituellement remplie, nos activités se sont trouvées réduites presque à néant pendant ces trois à quatre semaines, sans compter que nous avons connu quelques soucis de démarrage en novembre et décembre.»
Un éventuel retard et une inhérente baisse d’activités n'auraient-ils pas dû être anticipés et prévus au budget 2019? «Nous n’avions pas imaginé non plus que les patients allaient être moins nombreux même avant le déménagement, où les gens semblent avoir temporisé leurs opérations. Mais il est vrai que notre budget d’activité était ambitieux», concède Pascal Rubin. Et volontariste, ajoute Marc-Etienne Diserens: «Nous voulions tout faire pour maintenir l’activité.»
«Le déficit actuel n’est pas étonnant, après le départ ces dernières années de plus de 30 médecins, principaux contributeurs du chiffre d’affaires de l’hôpital», analyse Philippe Eggimann. «Certes, le départ d’un radio-oncologue entraîne à lui seul une perte de 1,5 million, détaille Pascal Rubin. Mais le poste a été repourvu. Par ailleurs, nous comptons sur le développement des nouvelles activités, dont le début a été différé (essentiellement radiologie et cardiologie interventionnelles) pour mieux augmenter l’activité ambulatoire au dernier trimestre 2020.»
Départs non remplacés
«Malgré cette année difficile et plus complexe que prévu, le bilan financier est certes négatif mais il faut souligner le fort engagement du personnel, martèle Marc-Etienne Diserens. L’on peut se féliciter que l’hôpital fonctionne bien. Il a été mis à l’épreuve des faits notamment par la crise du coronavirus.»
Ce personnel sera néanmoins mis à contribution dans les mesures immédiates pour assainir la situation financière: 2,5% de la masse salariale sera réduite par des non-renouvellements de départs –une garantie de non-licenciements existant après le regroupement des 5 hôpitaux sur un seul site.
Alors que les débuts chaotiques de Rennaz (notre édition du 31 janvier) pouvaient en partie être imputés à des flux de personnel trop tendus au bloc opératoire en particulier, le personnel ne se retrouvera-t-il pas exagérément mis sous pression avec ces futurs postes non repourvus? «Non, cela ne se fera pas au détriment des conditions de travail, promet Marc-Etienne Diserens. Nous travaillerons surtout sur la qualité et les façons d’être plus efficients dans notre organisation, avec l’appui du professeur Pierre-François Leyvraz», ex-directeur du CHUV envoyé en renfort à l’HRC pour un an dès le 9 mars.
Au rang des mesures, un renforcement de la direction financière de l’hôpital est également prévu. Et des lits ont déjà été fermés en Service de médecine, alors que l’hôpital est flambant neuf. Est-ce là une future piste d’économies? «C’est une réflexion, répond Pascal Rubin. Si nous fermons des lits, c’est qu’ils sont dotés et non occupés. Le taux d’occupation recommandé au niveau suisse est de 85%. Personne ne tolérerait des taux de 60%, qui n'est même pas atteint actuellement dans ce service avec 70 patients pour une capacité maximale de 132 lits.»
Créé: 29.04.2020, 20h30

- I -      LIMINAIRE INTRODUCTIF

Les révélations stupéfiantes portant sur le gouffre financier auquel est confronté l’Hôpital Riviera – Chablais (ci-après HRC) méritent assurément un feuilleton. Mais la chose sera abordée un peu différemment. Cet article, publié la première fois ce 30 avril 2020, sera complété pas à pas. Le lecteur pourra ainsi se référer à un seul document et le parcourir plusieurs fois.
Le Valais hospitalier, les lecteurs de L’1Dex le savent, avait perdu la boule sous Maurice Tornay, conseiller d’Etat, plus versé dans la finance que dans la santé, et sous l’ancien médecin cantonal, Georges Dupuis. A l’évidence, il n’est pas tout à fait sûr aujourd’hui qu’à Charybde n’ait pas succédé Scylla.
Le Valais de la gratitude déplacée, du fonctionnariat infatué et de la psychiatrie managériale, est un territoire inconnu du simple citoyen. Mais, en ces temps inhospitaliers, le regain d’intérêt pour la santé publique pourrait amener quelques-uns à s’intéresser au plus près à ces choses d’un grand intérêt pour la Cité.
Si des médecins, même sous le couvert de l’anonymat le plus strict ou à visage découvert, voulait contribuer à éviter un désastre valaisan, ils seraient accueillis avec une grande bienveillance.
L’Hôpital du Valais est une institution trop importante pour être abandonné au désintérêt de tous.

- II -     UN GOUFFRE FINANCIER

Selon l’Agence Télégraphique Suisse, qui n’est pas un média rebelle ni anticonformiste, la situation financière est d’une gravité telle que le déblocage d’un fonds de roulement de Fr. 80’000’000.- (quatre-vingt millions de francs suisses) n’est destiné qu’à éviter une faillite à court terme.
De même, les coûts de construction ont pris l’ascenseur; le coût final devrait atteindre quelque 440 millions de francs suisses, soit 90 (nonante ou quatre-vingt dix) millions de francs de plus que le montant fixé dans le budget initial de 2012. Il semblerait que ce montant doit encore être consolidé pour déterminer le montant final du coût de construction.

On comprend que le Conseil d’Etat, très désorienté par l’évolution du dossier, veuille conduire un audit sur la finance et un audit sur la gouvernance : ça peut saigner. Gravement.

- III -     29 avril 2020 TJ 19:30 REBECCA RUIZ

- IV -    1dex, Nouvelliste petite note...

ATS
 
Le Nouvelliste s’est contenté, grossièrement énoncé, de reprendre la dépêche de l’Agence Télégraphique Suisse.

Il est assez incompréhensible que le NF n’ait pas imaginé devoir interroger le Docteur Bonvin, qui aurait pu permettre aux citoyens, qui sait, comment l’hôpital est arrivé dans cette situation. Vincent Fragnière, le rédacteur en chef, est en contact journalier avec le Dr. Eric Bonvin, mais n’a pas pensé devoir poser quelques petites questions à ce psychiatre émérite devenu une sorte d’énarque du manageriat dans la santé publique.
Le silence de ces trois administrateurs valaisans, d’EWK, du Conseil d’État, du médecin cantonal Christian Ambord, de Victor Fournier, chef du service cantonal de la Santé, de Vincent Fragnière, est assourdissant dans le Nouvelliste de ce jour, la rédaction ayant préféré se fier à la dépêche de l’ATS.

- V -      Les Valaisans au conseil d'administration

Jean-Jacques Rey-Bellet

27 septembre 1950


Ancien conseiller d’Etat valaisan PDC

Dr Georges Dupuis


Vice-Président

Ancien chef du Service de la santé publique


Prof. Eric Bonvin




Directeur général de l’Hôpital du Valais

   En 2010 dans Vigousse : Le Docteur Georges Dupuis

Le Matin Dimanche, 13 mars 2011
VALAIS Il occupe les postes de médecin cantonal et de chef du Service de la santé valaisan. Il cumule ainsi une vingtaine de casquettes et, en pleine refonte hospitalière dans le canton, l’omnipotent irrite. Le docteur Dupuis admet qu’après lui il faudra partager son pouvoir.

- VI - La presse valaisanne (Nouvelliste)

Le Nouvelliste soutient que ses lecteurs journaliers représentent quelque 140 citoyens valaisans. Ce journal entretient des  relations très étroites avec le Réseau Santé Valais, finançant, à travers de la publicité rédactionnelle, le quotidien préféré des Valaisans.
En ce temps de coronavirus, la rédaction en chef, par Vincent Fragnière, a choisi de s’entretenir chaque jour avec le Professeur Docteur Eric Bonvin, devenu communicateur en chef de l’Hôpital du Valais. Pourtant, le NF s’est tu et n’a voulu interroger aucun des acteurs valaisans principaux oeuvrant au sein de l’HRC.
Vincent Fragnière et Eric Bonvin sont devenus soudainement bien silencieux.
Le journalisme d’investigation appartient ainsi en Valais comme un objet de la préhistoire.

- VII -    « UNE FAUTE CRASSE »

Les personnes formées simultanément dans le champ du droit et des sciences commerciales savent qu’avec l’utilisation du syntagme « une faute crasse », amené dans le champ de la gestion d’une entreprise, l’on se rapproche dangereusement d’un soupçon avéré de gestion déloyale au sens du code pénal suisse.
Mais le politique, en terres vaudoise et valaisanne, peine à vouloir respecter l’Etat de droit et les ministères publics, dans ces deux cantons, sont d’une indépendance toute sélective.

Rappelons que les procureurs peuvent d’office ouvrir une enquête préliminaire en se fondant simplement sur des soupçons.
On ne demandera pas pourquoi les journalistes, vaudois ou valaisans, n’interrogent pas les procureurs généraux des deux cantons sur le sujet.

- VIII -    LES CHOIX CLANIQUES DU VALAIS

Le Valais a été phénoménal, oui proprement phénoménal, dans le choix de ses représentants au sein du « conseil d’administration » du HRC.
 
Jean-Jacques Rey-Bellet, orange de chez orange, n’a strictement aucune expérience dans le champ de la santé publique. Il perçoit déjà une retraite versée par les contribuables valaisans, et le voilà subitement propulsé au sein du Conseil d’Etablissement du HRC : une pitrerie clanique. Si la cooptation orangée avait pour but non les remerciements claniques régionaux, mais le bien-être de la Cité, il eût mieux valu alors désigner Maurice Tornay, dont les compétences, non pas dans le champ de la santé publique, mais dans celui des états comptables, eût cent fois meilleur. Mais le Conseil d’Etat, chez nous, n’a plus le souci de la compétence ni celui de la diversité. Il est embrumé dans un fonctionnement saccadé marqué d’une seul couleur. L’insupportable domine.
Le choix de Eric Bonvin est encore plus époustouflant. Le poste de directeur d’hôpital est un poste à plein temps, ce qui pourrait, par exemple, permettre à la population valaisanne de disposer de cinquante unités par citoyen. Si le Conseil d’Etat avait eu le souci d’une distribution saine des prébendes, il eût dû désigner un autre médecin, libre de pensée et compétent dans d’autres domaines que celui de l’hypnose.
Le nirvana de la dérive institutionnelle fut de placer Georges Dupuis dans la fonction d’organe exécutif. Après les dérives ineffables survenues à l’Hôpital du Valais, il fallait oser un tel choix.
Le Valais clanique déviant a triomphé.
Le contribuable est prêt à fêter ce succès en savourant une forêt noire dont la cerise délicatement posée au milieu du gâteau aura un coût remarquable.

- IX -    L’HÔPITAL CANTONAL DU VALAIS EN DANGER

Le Valais a prévu, et déjà octroyé les crédits à cet effet, la construction d’un nouvel hôpital cantonal, à Sion, au sud-ouest de l’établissement actuel. La somme prévue est de quelque 250 millions de francs suisses, qui permettra la création de 14 salles d’opérations et de quelque 450 chambres (y compris pour les ambulatoires [environ 50]).
Mais, aujourd’hui, le Valais est mis à contribution massivement pour renflouer au moment même de sa naissance un hòpital intercantonal dans un très sale état.
Une autre difficulté peut éclater au grand jour : en renflouant le HRC, l’Etat de Valais va limiter ses contributions à l’Hôpital du Valais, qui ne pourra plus engager des médecins très compétents, ce qui aurait été réalisable dans un environnement sain.

- X -    CONFLITS D’INTERÊTS MASSIFS

Qui osera soutenir, au Grand-Conseil, au Palais du Gouvernement, dans la Cité, que le choix de Eric Bonvin était adéquat. Celui-ci porte aujourd’hui sur sa même tête quatre casquettes inconciliables :

a) il est directeur de l’Hôpital du Valais; 

b) il est membre du Conseil d’Etablissement du HRC; 

c) il est journaliste au NF; 

d) il est responsable de la communication du RSV, détaché permanent auprès du quotidien cantonal.
Franchement …
Eric Bonvin ne sera jamais journaliste d’investigation, ni lanceur d’alerte.
Bonjour à Julien Wicky, du Matin Dimanche, qui ne manquera pas d’approfondir les pistes déclenchées par la déroute programmée du HRC.

- X -    DESARGENTIERS

(PAR INFOMEDUSE) PAR CHRISTIAN CAMPICHE
Que se racontent deux argentiers quand ils se rencontrent un matin de printemps, à la lisière d’un bois? Des histoires d’argentiers, bien sûr. Ou faudrait-il parler plutôt de désargentiers?
– Tu fois ces faches dans le pré, Pascal? Elles ont de la chance, elles sont encore krasses, pas comme nous!
– Les vaches grasses, c’était le bon temps, Ueli. Le budget cantonal va exploser cette année, la honte! La faute à corona, on est d’accord, mais quand je pense que l’on me décernait, au début de l’année encore, les lauriers du meilleur trésorier de Suisse…
– Les médias, mon cher Pascal! Ils te lâchent aussi vite qu’ils t’encensent, c’est la dure loi de la nature. Bon, on est d’accord, cette constatation ne résout pas ton problème. Ni le mien, d’ailleurs. Comment fais-je faire pour financer l’achat du prochain afion de combat?
– Mon souci est plutôt le financement de l’hôpital Riviera-Chablais. En faillite, quelques mois après son ouverture! J’ai mandaté un audit, on verra. Maudit Covid, il n’arrange pas mes affaires, ni celles du MCBA…
– MCPA?
– Le nouveau musée, 200 millions dont une partie importante reste à payer. La construction n’est pas achevée, aïe aïe aïe… Tu te rends compte si le maître-d’oeuvre réclame ses p’tits sous: le centre de Lausanne va se retrouver avec un chantier désaffecté, un paysage de tiers monde!
– Et tu ne pourras pas compter sur l’argent de la PNS! C’est pour moi, ça!
– En plus les communes sont asséchées depuis la votation sur la fiscalité des entreprises qui avantage les gros contribuables étrangers, elles veulent biberonner. Mais je n’ai plus rien, moi! Comment le monde a-t-il pu me tomber pareillement sur la tête? Pas juste, Ueli!
– Fais comme moi, mon petit Pasqualito, prie Saint-Alain, le patron des fauchés! Un peu bobo mais bon gars. Et surtout l’artisan des miracles. Depuis le début de la crise, il n’arrête pas de mener tout le monde en bateau avec son confinement et son déconfinement sans masques. Mais il a la pêche, les journaux disent même qu’il est un zéro. Un héros, pardon!

- XII -    EMBROUILLES JUDICAIRES

« Plus c’est gros, plus ça passe ».

Savoir lire un arrêt du Tribunal fédéral ou un article de doctrine sur les marchés publics, c’est savoir surtout être agile dans le fonctionnement intransparent de l’économie de marché, incluant des pratiques que le Tribunal fédéral connaît parfaitement et entend parfois, de manière récurrente, protéger.
Un lecteur attentif de L’1Dex vous propose de lire ce bijou procédural : Arrêt-phare f newsconstruct.
Je connais assez bien les procédures régissant les marchés publics. Le Professeur de droit constitutionnel et administratif, Andreas Auer, aujourd’hui décédé, avait refusé la parution d’un article portant sur l’intransparence des marchés publics en Valais. J’y donnai une petite leçon de simple arithmétique au Tribunal fédéral. L’éditeur d’une prestigieuse revue juridique suisse, par son conseil de lecture, soit par le susnommmé Auer, avait jugé le texte de qualité, mais impubliable au motif que j’était l’avocat de l’entreprise éjectée. Je soupçonne ce brave homme d’avoir défendu l’establishment plutôt que la prétendue partialité d’un mandataire, puisque, tout un chacun le sait, lorsque de grands hommes de droit s’expriment dans des articles ou des livres, même de doctrine, ils ont tendance à prendre appui sur des cas qu’ils ont eux-mêmes défendus.
Voici cet article « censuré » qui a paru plus tard à L’1Dex Mag, puis à L’1Dex : https://1dex.ch/2013/07/lintransparence-des-marches-publics/#.Xq0NF5k6-MI.
Cela dit, l’intérêt de la chose réside dans le fait que, dans le cas valaisan, le choix de l’entreprise désignée, par copinage, a débouché sur une débâcle financière, que le Service de l’Inspection des Finances a su cacher. Dans le cas vaudois, auquel le Valais est intéressé à concurrence de 25 %, l’autorité qui pratiquera l’audit est … le Service de contrôle des finances du Canton de Vaudois.
Tous les contribuables, vaudois et valaisans, sont rassurés.

- XIII -    LE NEZ CREUX

La gestion du projet HRC (HÔPITAL RENNAZ-CHABLAIS) est un désastre. L’Etat de Vaud tremble, les conseillers d’Etat Ruiz et Broulis sont en souci, l’Etat du Valais, partenaire de son voisin, va devoir passer à la caisse. Quatre-vingts dix millions de dépassement, la nécessité de constituer dès les premiers mois d’exploitation un fonds de roulement, des crises à répétition à l’interne, le foutoir intégral, pensent certains, et des commission d’enquête en devenir si tant est que l’Etat de droit ne sera pas renvoyé aux oubliettes. Cette description sommaire ne surprend pas ceux qui ont participé à certaines phases du projet.
Selon les informations de première main parvenues à L’1Dex, les « patrons » des bureaux d’architectes et ingénieurs mandatés, Bernard Delefortrie, Laurent Geninasca et Daniel Willi ne participaient pas personnellement aux séances de planification générale et y déléguaient ce que d’aucuns considéraient « comme des sous-fifres ». Ces ces séances se déroulaient sans ordre du jour, ni timing, duraient sans fin; des participlants à ces séances considéraient que certains acteurs étaient proprement dépassés par le chantier, ne disposant pas d’une expérience dans le champ de la planification hospitalière (1).
A l’occasion de l’une de ces mémorables séances, le planificateur de menuiserie s’est plaint à un participant :
« je ne sais pas comment je vais écrire les soumissions (cahiers des charges) des portes ce week-end. »
« Ah bon, pourquoi ? »
« Parce que j’ai plus de cent modèles de portes … »
Il avait été laisser dessiner plus de cent modèles différents, alors que pour un hôpital, usuellement, on en normalise environ une douzaine, au maximum trente incluant des petites séries d’exception.
Un jour, un participant se présente à la séance de coordination générale, mais il est informé que la séance n’a plus lieu à Renens, mais à Montreux. Puis, le bureau d’accueil le rappelle pour lui demander de revenir sur ses pas, la séance ayant effectivement lieu à Renens. Le bureau d’accueil ne savait pas même où devait se dérouler la journée de travail.
Plusieurs intervenants, informés dans les journaux sur les adjudications et tout le reste, ne sont plus étonnés par le désastre final, né, selon plusieurs observateurs, par la mise à l’écart parfois des plus compétents.
Une personne assez bien introduite, qui lit L’1Dex, a envoyé un courriel à la rédaction avec c mot : « « Comme d’habitude, dans tout ce que vous révélez, vous avez eu le nez creux dans les dix premiers chapitres, mais, sachez-le bien, c’est bien pire que ce que vous croyez ».

- XIV -    LE SECHE-LINGE

Le bureau d’architecture GD ARCHITECTES, très « impliqué » dans le projet du HRC, a participé à la « confection » de l’hôpital Riviera – Chablais, dont le coût, de construction et d’exploitation, engendre aujourd’hui des conséquences financières que personne ne semble avoir « géré » avec un brin de savoir-faire, comme si tous les intervenants, à des échelles diverses de responsabilité, avaient eu l’effroyable tentation de s’en remettre au maître de l’ouvrage pour financer les surcoûts « programmés » ou « oubliés ». L’argent des autres autorise quelques entorses au bon sens.
Tous les architectes n’ont pas la même perspicacité dans la maîtrise des budgets. Pourtant, en l’espèce, on ne va pas penser une seule seconde que le maître de l’ouvrage n’a pas eu le nez fin dans le choix final de l’architecte du bâtiment et de toutes les questions financières en découlant.
En effet, GD ARCHITECTES n’a pas craint en janvier 2011 de s’interroger, lors d’un colloque portant sur l’architecture émotionnelle, comment concilier l’exigence esthétique et la contrainte économique.
En somme, dans leur champ de compétences, des experts de la maîtrise de la contrainte économique en architecture hospitalière.
Ce qui explique, diront les sales langues, le dépassement budgétaire de quelque 90’000’000 francs. Une paille finalement pour un devis initial de quelque 360’000’000 francs (25 % d’accroissement des coûts) [1]. Vous construisez votre maison, votre banquier vous prête 400’000 francs, le prix du terrain a été financé par vos fonds propres, vous acceptez de vous priver de croissants et des vacances pendant une courte période, et vous voilà confronté à un dépassement de 100’000 francs, soit le 25 % du coût initia programmé. Dommage pour vous, vous auriez dû faire appel à GD ARCHITECTES, qui eût évité ce désagrément.
Et sachez encore que toutes les explications vous seront fournies avec force détails, illustrations et exemples. Le sèche-linge n’était pas prévu, le scanner de dernier cri a été livré conformément aux vœux des médecins et le granit dans le hall d’entrée apportait une belle plus-value à l’ouvrage …

 [1] Wikipedia (source inaccessible) mentionne un coût de construction initial de 315 millions. Le coût final est de 440’000 millions. L’augmentation est donc de plus de … 39 %.

- XV -     ERIC BONVIN, LE CHAÎNON MANQUANT

Le silence de Vincent Fragnière sur la débâcle financière impressionnante du HRC étonne. Mais ce silence remarquable est compréhensible.
Didier Canteloup le disait : appelé à côtoyer dans les couloirs de radio ou de télévision des hommes politiques, il organisait ses déplacements avec le but de les éviter car, était-il convaincu, il serait bien moins bon plus lorsqu’il s’agirait de dénoncer leurs travers.
Vincent Fragnière est aujourd’hui confronté, et cela ne date pas du COVID-19, au fait qu’à force de fréquenter Eric Bonvin il peine à vouloir enquêter sur des événements qui auront des effets majeurs dans le champ de la santé en Valais. La situation empire au temps du coronavirus puisque, pour des raisons qui échappent à l’entendement, Le Nouvelliste a choisi pendant la quarantaine de transformer le directeur de l’Hôpital du Valais en communicant quotidien.
Pourtant, la lecture du NF est fort instructive s’agissant du rôle, nécessairement majeur, joué par Eric Bonvin dans la situation du HRC.
Une petite parenthèse s’impose. Des enquêteurs plus perspicaces que moi, plus tenaces, plus pointilleux, sauront dénicher cette information basique : depuis quand, formellement, Eric Bonvin est membre du Conseil d’Etablissement de cet hôpital ? L’avenir rapproché nous dira si le directeur de l’Hôpital du Valais a assisté à tout le projet ou à une partie de celui-ci seulement.
Mais, en tout état de cause, à ce stade de cette investigation sommaire, la réponse à la question n’est pas vraiment indispensable. C’est Le Nouvelliste lui-même, du temps d’avant le coronavirus puisque c’était le 31 décembre 2019, qui contribue à lever les derniers doutes que les citoyens pouvaient avoir sur la chose. Dans un article intitulé, « L’hôpital de Rennaz, le dernier chaînon de l’axe rhodanien », Vincent Fragnière lui-même nous apprend les liens d’étroite amitié noués entre le directeur du HRC et le directeur de l’Hôpital du Valais : « l’année 2019 a été marquée par l’ouverture d’un nouvel hôpital à Rennaz financé par deux cantons et qui remplace cinq établissements existants.

Une démarche unique en Suisse commentée par deux directeurs: celui de Rennaz, Pascal Rubin, et celui de l’Hôpital du Valais, Eric Bonvin.

Dans leur vie privée, Eric Bonvin, directeur de l’Hôpital du Valais, et Pascal Rubin, directeur de celui de Riviera-Chablais à Rennaz, habitent à moins de 100 mètres l’un de l’autre, du côté de Collombey-Muraz. «On peut prendre l’apéritif pour discuter de nos hôpitaux respectifs», sourit Pascal Rubin depuis son lieu de vacances en France, tandis qu’Eric Bonvin siège… ».
Le Valais citoyen ne sourit plus lorsqu’il apprend que Eric Bonvin, avide de casquettes improbables (1), a pu, par souci de gentillesse amicale, que d’aucuns sauront assimiler à de la complaisance, laisser les choses se dégrader à un point tel qu’aujourd’hui, nous pouvons le pressentir, des millions seront dépensés pour compenser des fautes, argent public qui eût dû être dirigé vers l’Hôpital du Valais, quoique en diront les politiciens transformateurs de faits en mots d’apparat.
Est-il alors sage que Eric Bonvin puisse demeurer directeur de l’Hôpital du Valais ? 

Ne devons-nous pas lui laisser la chance de s’occuper à plein temps du HRC afin qu’il puisse tenter d’aider nos amis vaudois à réparer leurs graves erreurs, qui engendrent tant de dépenses supplémentaires inutiles pour le Valais ?


Post Scriptum : j’utilise ici l’adjectif « improbable » en hommage à la civilité de l’Ours de Bagnes qui, lorsqu’il prend connaissance des actes incroyables commis par les organes communaux ou cantonaux dans le champ des constructions illicites, a l’habitude de les qualifier d’improbables, signifiant ainsi que, même dans un roman, il n’eût pas imaginé ce qu’il venait d’apprendre.
Référence :https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/l-hopital-de-rennaz-le-dernier-chainon-de-l-axe-rhodanien-891818#top-body

- XVI -    JEUX DE FOIRE EN PRIVE

1
L’AMITIE DE LA FOIRE

2.
2010
Si l’on se fonde sur l’extrait du registre du commerce délivré gratuitement par le Registre du commerce de l’Etat de Vaud, Georges Dubuis, Eric Bonvin et Jean-Jacques Rey-Bellet font partie du Conseil d’Etablissement de l’Hôpital Riviera – Chablais depuis … 2010.

On va donc imaginer que les trois « Valaisans » du « conseil d’admnistration » du HRC ont eu connaissance jujsque dans le détail de tous les éléments qui ont conduit à la situation de 2020, celle qui fait si souci aux conseillers d’Etat vaudois Ruiz et Broulis

3.
LA CONCURRENCE

Le citoyen, le contribuable, le patient, le justiciable retiendra, à ce stade, que les organes fondateurs de l’Hôpital Riviera – Chablais avaient la volonté de défier et de concurrencer le privé.
Dont acte.
Mais cet objectif, concurrencer le privé, ne devra pas être « oublié » s’agissant des implications liées à la débâcle financière, délibérée ou non, du HRC, à l’égard des établissements privés et … de l’Hôpital du Valais, qui devront être protégés.
Explications prochaines.

- XVII -    UN NOUVEAU MONOPOLY DES CONFLITS D’INTERÊTS

Une des caractéristiques du Valais, liée au fonctionnement même du parti majoritaire, le PDC, est son clanisme, engendrant du copinage et des conflits d’intérêts massifs, souvent à l’origine d’une perte significative de compétences professionnelles citoyennes. L’histoire valaisanne du HRC, en droite ligne de celles, multiples et variées, de Savro, de la BCVs, des Caisses de pension, du RSV, de Loèche-Les-Bains, de l’Autoroute A9, des Patatras des APEA, du Verbiergate, n’est que le prolongement désespérant de cette incapacité du Valais à créer des institutions au service des citoyens formant un tissu sain et non point au bénéfice de quelques élus aux torses bombés.
Faisant référence au rapport du Conseil d’administration du RSV de l’année 2015, la Commission du Grand-Conseil de la Santé, des Affaires sociales et de l’Intégration (SAI) s’est prononcée ainsi :
« …en outre, compte tenu de la participation du Valais à concurrence de 25 % à l’Hôpital de Rennaz, le directeur général a été nommé par le Conseil d’administration de l’HVS au Conseil d’Etablissement de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) ».
Ainsi, il apparaît que le Conseil d’administration de l’Hôpital du Valais a validé la présence du Professeur Eric Bonvin au Conseil d’administrationi du HRC (1).
Eric Bonvin est l’un des trois « Valaisans » ayant la responsabilité de défendre les intérêts des Valaisans au sein du HRC, les deux autres étant les « retraités » et « pensionnés » Jean-Jacques Rey-Bellet et Georges Dupuis, tous deux au bénéfice d’une jolie rente versée par … l’Etat du Valais.
La position du Professeur Eric Bonvin, directeur de l’Hôpital cantonal du Valais, de siège social à Sion, est tout de même très préoccupante s’agissant de la problématique des conflits d’intérêts. Personne ne peut faire abstraction du fait que les investissements et coûts d’exploitation devant être investis ou payés par l’Etat du Valais au HRC ont des implications massives – MASSIVES, car les majuscules s’imposent ici -, puisque les budgets, d’investissements et de fonctionnements, affectés à la santé publique, ne sont pas extensibles à l’envi. Le Professeur Eric Bonvin le sait, lui plus que tout autre, puisqu’il est déjà amené, à l’intérieur de l’Hôpital cantonal du Valais, à opérer des arbitrages dans les choix financiers, stratégiques et opérationnels. Ainsi, ce cher homme sait que tout débordement MASSIF dans la gestion des coûts de l’opération HRC aura un effet nécessaire et inéluctable sur l’évolution des budgets affectés à l’Hôpital du Valais. Vivant en terre chablaisienne, très intéressé donc au développement d’un hôpital de qualité dans « sa » zone territoriale, il aura pu « oublier », puisque ce n’est pas vraiment son argent, que des excès en terre chablaisienne affecteraient nécessairement un développement harmonieux de la nouvelle construction de l’Hôpital du Valais (environ 250 millions de francs).
Le citoyen valaisan, à travers ses institutions, son exécutif, le Grand-Conseil et la Commission SAI, sait aujourd’hui qu’il va devoir passer à la caisse. Et vilainement.
La conséquence politique, dans un Etat de droit, est aujourd’hui de bien comprendre que le Professeur Eric Bonvin, quoique puissent vous en dire quelques élus parmi ses amis, est très clairement dans la situation de ne pas pouvoir assumer ses deux casquettes. Et il ne s’agit pas de lui laisser le choix entre l’Hôpital du Valais et le HRC, car nous avons tous compris que, consciemment ou inconsciemment, il a choisi son camp, à savoir le HRC, puisque, par ses décisions, celles du Conseil d’établissement, il a mis l’Etat du Valais dans la situation de devoir « balancer » 80 milli0ns supplémentaires à destination du HRC.
Il faut ici aussi observer que le Professeur Eric Bonvin, parce qu’il est membre du Conseil d’établissemen du HRC, a validé un prêt octroyé par un établissement bancaire extérieur aux cantons du Valais et de Vaud. Cette technique de financement extérieur du fonds de roulement fait curieusement penser à la tactique utilisée à l’époque dans l’affaire Loèche-Les-Bains par Otto-G. Lorétan et ses amis, qui avaient fait appel à des établissements bancaires suisses alémaniques pour financer ce qui s’avéra par la suite être d’insondables gouffres financiers créés par des hommes coupables de gestion déloyale des intérêts publics. La situation, me direz-vous, est tout à fait différente, la santé ne pouvant être comparée au tourisme. Il n’en demeure pas moins que même des conseillers d’Etat se sont étonnés récemment des pratiques curieuses émanant du Conseil d’établissement.
Ma conclusion personnelle à ce stade est assez simple : le Conseil d’Etat ne peut plus accepter que le Professeur Eric Bonvin puisse fonctionner ès qualités de directeur de l’Hôpital du Valais. Le Conseil d’administration de l’Hôpital du Valais, s’il entend assumer ses responsabilités, doit prendre acte que le psychiatre Eric Bonvin est resté volontairement au Conseil d’établissement du HRC et a participé, dans sa fonction, à des décisions ayant provoqué des déficits majeurs, à la fois dans les investissements et dans les frais de fonctionnement, au du HRC.
Convaincu certainement de la qualité des décisions qu’il a prises avec d’autres pour un bon développement du HRC, Eric Bonvin aura à coeur, au sein du Conseil d’établissement du HRC, de poursuivre son oeuvre, peut-être « réparatrice », mais ne pourra malheureusement pas revendiquer de poursuivre sa route à la tête de l’Hôpital du Valais.
Telle devrait être la route à suivre dans un Etat de droit.
Mais, nous le savons tous, nous sommes en … Valais.
(1) A ce stade, on ne sait pas si la rémunération due à Eric Bonvin est versée dans la crousille de l’employeur du directeur ou dans celle du membre du Conseil d’administration (Conseil d’établissement) du HRC.

- XVIII -   UNE INSTANCE NEUTRE

Au HRC, c’est le foutoir.
Tout le monde, y compris les conseillers d’Etat vaudois Ruiz et Broulis, l’ont compris, eux dont le vocabulaire est encore marqué par la douceur.
Alors que faire ?
Il y a trente ans, jour pour jour, le 30 mai 1990, Le Nouvelliste, cet organe de presse qui aujourd’hui se tait, savait ce qu’il fallait faire :

A,
LE TITRE

ON DEMANDE INSTANCE NEUTRE

B.
LA QUESTION

APPEL A L’INTELLIGENCE

L'EXPRESSION DE L'INTELLIGENCE

- XIX -     LE GEOMETRE

Jean-Jacques Rey-Bellet a suivi l’école primaire à Saint-Maurice, a suivi des études classiques au collège de St-Maurice, il y a obtenu une maturité de type A latin-grec, avec mention en sciences, fréquenté l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, obtenu le diplôme d’ingénieur rural et géomètre en 1974, puis le brevet fédéral de géomètre en 1975.
Jean-Jacques Rey-Bellet est devenu député au Grand Conseil du canton du Valais de 1981 à 1997, chef du groupe DC du Bas-Valais de 1985 à 1997. Il est ensuite élu comme conseiller d’État le 1er mai 1997 . Il préside le Conseil d’État du 1er mai 1999 au 30 avril 2000, du 1er mai 2003 au 30 avril 2004 puis du 1er mai 2007 au 30 avril 2008.


« Le géomètre-expert, nous dit Wikipedia, est le professionnel qui identifie, délimite, mesure, évalue la propriété immobilière publique ou privée, bâtie ou non, tant à la surface qu’en sous-sol, ainsi que les travaux qu’on y exécute et qui organise son enregistrement et celui des droits réels attachés. Par extension, il étudie, projette et dirige l’aménagement ou l’amélioration foncière, rurale ou urbaine. Il traite des sciences techniques, juridiques, économiques, agricoles et sociales qui se rattachent aux objets ci-dessus énoncés. » Cette définition, officielle, est celle formulée à Rome en 1933 et à Londres en 1934 par vingt-deux nations et quatorze dominions [Extrait des statuts de la Fédération internationale des Géomètres (FIG)].
Lors de son accession au Conseil d’Etat, Jean-Jacques Rey-Bellet a pris en charge le Département des transports, de l’équipement et de l’environnement.
Si l’on fait abstraction de sa qualité de retraité et de pensionné de l’Etat du Valais, de son âge ni de sa prétendue motivation, tout un chacun admettra que la présence de Jean-Jacques Rey-Bellet au sein du Conseil de l’établissement du HRC, sur le plan de ses compétences livresques et de son ancienne fonction de Conseiller d’Etat, est justifiée, non pas par la qualité de son savoir dans le champ de la santé publique, mais dasn celle liée à l’aménagement du territoire, aux transports et aux équipements. On a presque envie de penser que Jean-Jacques R.-B. était la personne idéale pour suivre le développement de la construction de l’Hôpital de Rennaz.
Qu’advint-il ?
Nous allons céder la parole au journal Le Régional, qui titrait « Gros hôpital, parking trop petit ? »

Nous savons donc aujourd’hui que le dépassement monstrueux de 90 millions de francs suisses n’a servi ni à l’amélioration des équipements de parking, ni à une implantation suffisante d’un parking suffisamment étendu, ni à un aménagement efficient des transports publics.
Si l’on était un brin piquant, on poserait cette ultime question : à quoi a pu bien servir Jean-Jacques Rey-Bellet dans ce capharnaüm ?
Bon, nous le savons déjà, la prochaine Commission d’Enquête Parlementaire (suis-je trop optimiste …) conclura, d’évidence, que sans Jean-Jacques la mise en route de l’Hôpital Riviera – Chablais eût été une catastrophe d’une toute autre ampleur.
Bien mesuré, le Grand-Conseil devrait songer à octroyer une prime extraordinaire pour services spéciaux rendus.

- XX -    4 mai 2020 DE L’AFFECTION POUR LES NUISIBLES ET DE LA CONCURRENCE ILLEGALE 

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Illustration :
Gilles Martin, le Président du Grand-Conseil du Canton du Valais, soit le représentant de tous les citoyens valaisans

I  

DE L’INVESTIGATION LIMITEE
Le Nouvelliste qui, à l’évidence, ne cherche pas à mettre en place des ressources journalistiques pour enquêter sur le scandale d’Etat qu’est devenu le HRC, fait semblant d’informer le citoyen :

II
AFFECTER
L’Académie française de son côté a tenté de définir scrupuleusement les termes fixés dans son dictionnaire.
Ainsi, par exemple, elle a défini ainsi le verbe « affecter » :

Deux éléments sont à dégager de cette définition : a) la nuisibilité d’une action fâcheuse sur l’organisme; b) l’action pénible et douloureuse exercé sur une personne.
 
III
GOUFFRE FINANCIER
 
Le citoyen même le plus ignorant a compris que les coûts de construction du HRC et les coûts du début d’exploitation du HRC ont dépassé tout ce qui était imaginable par le député lambda, qu’il fut vaudois ou qu’il faut valaisan.
Les coûts de construction ont dépassé de 25 % les coûts prévisionnels budgetés; quant aux frais d’exploitation, ils ont participé à la nécessité de la création d’un fonds de roulement de 80 millions de francs suisses.
Une misère.
 
IV
LA COFIN S’EN MÊLE
 
La situation est devenue si critique que même la Commission des finances du Grand-Conseil vaudois a cru de son devoir de s’en mêler. Le NF nous l’explique en mode legato :

V
MEFIANCE ET NUISIBILITE
 
La situation présentée est si désastreuse que même l’institution ose des mots pour expliquer ce qui se passe dans le réel :

Si l’on se base sur le défintion de l’Académie française, les actes constatés dirigés contre l’organisme social qu’est le HRC étaient tels qu’ils ont provoqués chez les membres de la COFIN la nécessité de dire que les actions commises par les organes responsables du HRC avaient un caractère hautement nuisible. Et ces constatations furent fort pénibles à encaisser par les députés douloureusement affectés par leurs constatations.
 
VI
DE VRAIS CADEAUX POUR LES NUISIBLES
 
Qu’advint-il par la suite ? Au lieu de sermonner fortement les responsables, définis par la nuisibilité de leurs actions ou/et de leurs omissions, on s’empressa de les remercier en distribuant généreusement les millions des contribuables citoyens.
Bravo à tous les donateurs.
 
VII
CONCURRENCE
 
Un autre point laisse pantois simultanément juristes et économistes : la LAMal recherche l’économicité des soins et veut étendre la concurrence entre les établissements hospitaliers. Ceux-ci ne doivent pas pouvoir être aidés après une mauvaise gestion (cf. le coût acceptable de l’article 3 de la Loi sur la Santé); ils doivent en fait réduire leurs lits, puisque leurs coûts sont disproportionnés par rapport aux prestations données.
Cette question, douloureuse, pénible, pourrait recevoir des réponses très étonnantes dans le champ de l’économie, du droit et des conflits d’intérêts en matière d’établissemens hospitaliers.
Le but de la LAMal est d’introduire des règles strictes imposant par exemple l’impossibilité de faire des dons à des institutions qui ne respectent pas les règles. La LAMal ne permet pas de subventionner un hôpital selon le mode proposé par nos députés. La critique est d’autant plus forte que d’aucuns soutiennent que l’Hôpital Riviera – Chablais engendrera des pertes jusqu’en 2025 selon les derniers renseignements.
Subventionner le HRC reviendrait à admettre des distorsions dans la concurrence, ce que veut éviter la LAMal . En acceptant de subventionner le HRC, les députés ne sont pas en accord avec la dernière modification de la LAMal qui introduit une notion de concurrence entre les hôpitaux par souci d’économicité.
La sagesse imposerait de constituer une Commission d’Enquête Parlementaire bi-cantonale. Il s’agit d’établir les faits, les Vaudois pourront observer le travail des Valaisans, qui pourront en retour scruter les pratiques de nos chers voisins.
La suite risque fort d’être passionnante.
Une passion qui ne doit pas plaire à nos chers administrateurs « valaisans », BONVIN, DUPUIS et REY-BELLET.

Post Scriptum pour le Professeur Eric Bonvin, à la double casquette :

Monsieur Bonvin comment pouvez-vous au sein du HRC demander à l’Etat une augmentation de la crousille et au sein de l’Hôpital cantonal du Valais vous opposer aux augmentations de coûts par respect pour la LAMal . Comment traduit-t-on « foutage de gueule » en langage psychiatrique ?

- XXI - LE SILENCE DU NOUVELLISTE ET LA CREATION DU COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE BI-CANTONALE

Des dépassements budgétaires indécents, une gouvernance engendrant une confiance affectée au sein même de l’institution, des subventions massives contredisant la lettre et l’esprit du principe d’économicité fixé dans la LAMal, constituaient autant d’éléments pertinents qui devaient conduire le NF à enquêter.  Celle-ci eût conduit immanquablement le journal, qui censé dicté le tempo de l’information circulant dans la Cité, d’interroger les acteurs valaisans de la chose : Bonvin, Rey-Bellet, Dupuis, Schmidt, Martin, Darbellay, Arlettaz, Nantermod, Reynard, Maret, Perraudin, Kamerzin, Roduit, Lorétan, … Le NF a choisi de ne pratiquement rien faire, ou si peu.
Ce silence peut-il s’expliquer :
a) par les accords rédactionnels existant entre le NF et l’Hôpital du Valais ?
b) par les liens noués durant le Corona entre le rédacteur en chef et le directeur de l’Hôpital ?
c) par l’omerta clanique fomentée par la dominance orange ?
d) par le désintérêt pour l’économie de la santé ?
e) par la décision concertée d’éviter un scandale d’Etat ?
f) par le désir immodéré de ne pas inquiéter le citoyen quant à la capacité de gouvernance de nos élites médicales en ces temps déjà difficiles sur le plan sanitaire ?
g) par le regret silencieux d’avoir favorisé des modifications trop hâtives de la LAMal dans le champ de la concurrence entre établissements hospitaliers ?
h) par l’absence de ressources journalistiques suffisantes ?
i) par ignorance réelle des enjeux pour la population liés aux choix stratégiques des financements opérés pour la santé ?
j) par une conjonctiond de ces facteurs ? pour d’autres motifs ?
Toutes ces interrogations, bien lues par le pouvoir législatif, devraient dans un État de droit, engendrer immédiatement, et dans l’urgence, la création d’une commission d’enquête parlementaire ni-cantonale destinée à une analyse minutieuse des responsabilités de chacun (directeurs des projets, architectes, organes de direction et d’administration, organes étatiques et institutionnels, etc.). En effet, en présence de ces surcoûts massifs, les élus, s’ils ont quelque souci de l’argent public, ne peuvent pas se contenter de dire OUI à des crédits supplémentaires urgents sans s’inquiéter eux-mêmes de l’origine et des conséquences de telles défaillances humaines et technocratiques. 
Tel devrait être le fonctionnement d’un Etat de droit soucieux de vérité, de transparence et d’égalité.

- XXII -   CAMOUFLAGE ET HAUTE PROTECTION PAR LE NOUVELLISTE

     Par Stéphane Riand

Une semaine après l’éclatement du scandale financier de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) annoncé en deux séquences du 19h30 du 29 avril 2020, le Nouvelliste nous propose, aujourd’hui seulement, sa vision des choses : « Comment expliquer un déficit de 18 millions à Rennaz ? »
L’1Dex pour sa part a mis en route dès le début une série de chapitres qui apportent un éclairage effarant sur les dépassements des coûts de construction de l’HRC, sur le fiasco financier des 6 premiers mois d’exploitation et sur les 3 administrateurs valaisans du Conseil d’établissement (9 membres) qui sont en place depuis 2010.
La lecture attentive de l’article du Nouvelliste du jour apporte les réflexions, les précisions et les questions suivantes.

  1. Les chiffres


La manchette et le titre de l’article évoquent surtout un déficit d’exploitation de 18 mios.
La réalité des chiffres est d’un tout autre ordre :

  • 90 mios de dépassement des coûts de construction de l’HRC


  • Demande d’un fond de roulement de 80 mios (60 pour Vaud 20 pour le Valais) en vue d’assurer le proche avenir en prédisant des chiffres rouges jusqu’en 2025


  • Aveu d’un emprunt de 20 mios sans garantie, début 2020, auprès d’une banque extérieure au canton de Vaud sans avertir les 2 cantons pour payer les salaires et les fournitures


  • Rallonge déjà accordée de 15,5 mios comme prime au déménagement et à la pré-installation


  • Soutien de 7 mios pour une ligne de bus


Bref, au total un couac de l’ordre de 200 mios dont 50 mios à la charge du canton du Valais.

  1. Le retard du Nouvelliste dans cette analyse fragmentaire interroge


Visait-t-il à permettre aux responsables politiques et administratifs d’échafauder d’invraisemblables arguments pour masquer leur incompétence ?

  1. La haute protection du Prof Éric Bonvin


Le Nouvelliste évite soigneusement de mentionner le 3ème administrateur valaisan du HRC, en place depuis 2010, qui n’est autre que le directeur général de l’Hôpital du Valais (HVS), le Prof Bonvin lui-même. Le rédacteur en chef du Nouvelliste, en contact quotidien depuis 2 mois avecle Prof Bonvin, aurait eu tout loisir de l’interroger au sujet de l’HRC et de contribuer ainsi à enrichir l’article en question.

  1. Au final plusieurs questions essentielles restent ouvertes pour les journalistes d’investigation :

  • Quelles seront les conséquences de ce désastre financier sur la marche de l’HVS dont le Prof Bonvin est directeur général et sur la construction des hôpitaux de Sion et de Brigue ?

  • La double casquette du Prof Bonvin est-elle acceptable ?

  • Les modifications de 2011 de la LAMal introduisent des notions de concurrence et d’économicité entre les hôpitaux. Dès lors est-il possible aux parlements vaudois et valaisans d’accorder respectivement 60 et 20 mios au HRC après 6 mois d’exploitation en annonçant des chiffres rouges jusqu’en 2025 ? Ces subventions dans l’exploitation d’un hôpital constituent une concurrence déloyale selon la LAMal. Cette dernière imposerait à l’HRC, pour retrouver son équilibre financier, de réduire ses activités et le nombre de ses lits.

  • Les audits, souvent complaisants à l’égard de leurs mandants, sont-ils suffisants ? Vu l’ampleur du désastre financier une Commission d’Enquête Parlementaire intercantonale (CEP-HRC) n’est-elle pas la seule voie possible pour comprendre et corriger ?

A l’époque une CEP-RSV avait été nécessaire pour réussir à remettre l’Hôpital du Valais sur rail.

- XXIII - MICHEL CLAVIEN, ANCIEN CHEF DE L’INFORMATION DES GOUVERNEMENTS BERNOIS ET VALAISAN, TANCE LE NOUVELLISTE

(PAR MICHEL CLAVIEN)

Mesdames, Messieurs,
Pour avoir été journaliste auprès de l’ATS à Berne de très longues années, puis, pendant une vingtaine d’années, chef de l’information des gouvernements bernois et valaisan, je me sens légitimé à faire part ici à votre rédaction, et surtout à son rédacteur en chef, de ma réaction au sujet de l’article publié ce jour sous le titre « Comment expliquer un déficit de 18 millions à Rennaz ? »
Je considère que, sur le plan professionnel, la manière dont vous avez traité cette information — totalement ignorée au NF durant sept jours après la simple reprise de la dépêche de l’ATS — n’est ni acceptable ni excusable, pour des journalistes liés, notamment, par la Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste.
Pour rappel, parmi leurs devoirs, les journalistes sont tenus, en particulier, de rechercher la vérité, en raison du droit qu’a le public de la connaître et quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même. Mais aussi, de défendre la liberté d’information et les droits qu’elle implique, la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession.
Or, dans ce dossier, je ne peux que souligner que vous êtes diamétralement à l’opposé de ce que l’on est en droit d’attendre d’un quotidien, quasi cantonal, pour une affaire aussi grave, déjà identifiée par l’autorité comme une « faute crasse » ! Et qui aura, à ne pas en douter, de sérieuses conséquences non seulement financières pour le contribuable, mais aussi, et surtout, pour les patients, sur les performances qualitatives des structures médicales valaisannes en cours de renouvellement.
Je suis stupéfait, pour demeurer poli, qu’une rédaction comme la vôtre, comptant plusieurs dizaines de journalistes, n’ait pas été en mesure de couvrir cette affaire de manière professionnelle, comme la TSR ou d’autres médias, y compris le blogue 1dex.ch qui ont rapidement alerté les gens.
Dernier point : il est tout aussi intolérable, sur le plan professionnel, que le rédacteur en chef n’ait pas daigné, face aux attentes des lecteurs, interroger sur-le-champ à ce propos le docteur Éric Bonvin. Ce directeur avec lequel il entretient depuis si longtemps des contacts privilégiés et suivis, inlassablement rapportés par le Nouvelliste, qui avait pourtant superbement ignoré, dans la version papier du journal, la Lettre ouverte au public par 285 médecins-cadres des hôpitaux du Valais romand, de l’Institut Central et de la Clinique de Valère à Sion, début avril dernier.
Or, nous le savons, maintenant, le directeur Eric Bonvin est l’un des trois administrateurs valaisans du Conseil d’établissement de l’HRC.

Pourquoi ce silence ?

Michel Clavien, Sierre, ancien et premier chef de l’Information de l’État du Valais, à la retraite.

9 mai 2020 1dex.ch, CAMOUFLAGE BIS REPETITA PAR LE NOUVELLISTE 

« La réalité des chiffres est d’un tout autre ordre :

  • 90 mios de dépassement des coûts de construction de l’HRC
  • Demande d’un fonds de roulement de 80 mios (60 pour Vaud 20 pour le Valais) en vue d’assurer le proche avenir en prédisant des chiffres rouges jusqu’en 2025
  • Aveu d’un emprunt de 20 mios sans garantie, début 2020, auprès d’une banque extérieure au canton de Vaud sans avertir les 2 cantons pour payer les salaires et les fournitures
  • Rallonge déjà accordée de 15,5 mios comme prime au déménagement et à la pré-installation
  • Soutien de 7 mios pour une ligne de bus  
Bref, au total un couac de l’ordre de 200 mios dont 50 mios à la charge du canton du Valais. »

14 mai 2020 1dex, L’ATS CONFIRME LE FIASCO FINANCIER 

Dans une dépêche de mardi soir 12 mai, largement reprise par les médias romands et tessinois, et publiée sans commentaire par Le Nouvelliste dans ses colonnes du 13, l’ATS rapporte les propos des députés vaudois qui n’ont pas de mots assez forts pour qualifier l’ampleur du désastre financier qui frappe l’Hôpital Riviera-Chablais.

 
Les parlementaires ont fustigé la gouvernance et le management de l’hôpital autant que le dépassement du coût initial de sa construction (25%). Certains députés envisagent une commission d’enquête parlementaire.
 
Au final, entre construction et exploitation, un trou de près de 200 mios comme l’1Dex l’a rappelé récemment.
Rappelons ici que les rallonges accordées par le Grand Conseil vaudois – qui n’avait pas le choix – sont des garanties d’emprunts supplémentaires mais pas des prêts à fonds perdus. Des montants qu’il faudra rembourser et qui donnent le vertige pour la suite de l‘exploitation de cet hôpital dans lequel le Valais est engagé à hauteur de 25%.
 
Le Nouvelliste renseigne la population valaisanne sur les réactions vaudoises mais se garde bien de s’enquérir pour ses lecteurs des réactions valaisannes à un problème qui concerne très directement notre canton.
Plusieurs questions restent ouvertes :
  • Quelles responsabilités ont les politiques, les administrateurs dont les trois représentants du Valais, les directions administratives et médicales, le Bureau d’architecture ?
  • Depuis quand les responsables connaissent-ils l’importance des chiffres et pourquoi n’ont-ils pas réagi ? Et comment qualifier leur silence jusqu’à ces derniers jours ?
  • La double casquette du Prof Eric Bonvin directeur général de l’Hôpital du Valais (HVS) et administrateur de l’HRC est-elle adéquate ?
  • Quel est l’impact de ce couac sur le financement de l’ensemble de la médecine hospitalière dans notre canton engagé sur deux fronts distincts, l’HRC et l’HVS ?
  • L’amortissement annuel des emprunts initiaux et supplémentaires de l’Hôpital Riviera-Chablais est-il supportable pour cet établissement ? Faudra-t-il de nouvelles garanties bi-cantonales ?
Les nouvelles règles de la LAMal en matière de concurrence, d’économicité et de collaboration public-privé sont-elles respectées ?

Vu l’ampleur du désastre financier, ces questions méritent une commission d’enquête parlementaire intercantonale (CEP-HRC).

HÉLAS, inutile !!!
M.Dupuis toujours là !
session mai 2015 COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR LE RÉSEAU SANTÉ VALAIS
5.2.1 Dysfonctionnements identifiés
Législature 2009-2013 : Département de la santé présidé par M. Maurice Tornay Au cours de ses investigations, la CEP a identifié plusieurs dysfonctionnements imputables au conseiller d’Etat en charge de la santé, survenus dès le début des premières affaires litigieuses apparues au sein du CHVR en 2010. Ces dysfonctionnements concernent le conseiller d’Etat Maurice Tornay et le chef du Service de la santé, M. George Dupuis.

3 juin 2020 1dex.ch, HRC. Finance, organisation et insanité 


Concept créé par l’1Dex, répertoriant les causes humaines multiples d’une situation inexplicable,

le club des tarés réunit simultanément dans la même sphère ces qualités remarquables, malhonnêteté, incompétence, bêtise et insanité [1], sans que l’on puisse déterminer avec suffisamment de pertinence la proportion de ces ingrédients.

I     L’IMPROBABLE

Est proposé à la sagacité du lecteur dans un « journal » de chez nous cette affirmation : « le directeur n’avait pas été informé des démarches entreprises par la directrice des finances concernant l’emprunt des 20 millions de francs non garanti par les cantons ».

Il paraît totalement impossible, invraisemblable, que le directeur général Rubin n’ait pas été informé d’un emprunt de 20 millions dans le canton des Grisons. Personne de sensé ne peut croire une telle chose. Et Rubin est le voisin direct de … Eric Bonvin, avec qui il partage régulièrement l’apéritif en fin de semaine.

Mais imaginons que ce que l’on veut nous faire croire est vrai. Dans cette hypothèse, le HRC aurait alors été un bateau ivre. Totalement ivre.
Le citoyen vaudois et valaisan doit alors choisir : des malhonnêtes, des incompétents, des cons ou des fous ?
Qui oserait ne pas créer une CEP INTERCANTONALE devant ce constat proprement phénoménal ? 


II    ERIC BONVIN, L’HEUREUX OUBLIE

Le nom de Eric Bonvin, directeur général de l’HVS, n’est pas même mentionné dans l’article signé par Isabelle Gay.
Pourquoi ?


III   UNE DIRECTION TRANSPARENTE

Dans l’article du NF, la direction du HRC s’exprime en toutes lettres. Mais, sachant qu’il n’y a plus de direction, à qui donc s’est adressé Isabelle Gay ? Cette journaliste saura nous renseigner prochainement.

IV   LE NF

Pour la première fois, le NF fait semblant de donner des informations sur un scandale né le 29 avril 2020.
Mais, le journal a joué la protection absolue de Eric Bonvin, représentant de l’Hôpital du Valais au HRC. L’Hôpital du Valais est subventionné par … l’Etat du Valais. Il n’y a donc strictement aucune raison de distinguer les responsabilités de Rey-Bellet et Dupuis de celle de Eric Bonvin, troisième représentant du Valais au conseil d’établissement de l’HRC.
 

V   EWK

EWK était favorable à l’enquête parlementaire sur le RSV et avait jugé que le rapport, bien ordonné quant à la chronologie, était excellent
EWK va donc, on ne saurait imaginer le contraire, soutenir la création d’une CEP INTERCANTONALE.
Nous sommes-nous bien compris ?
 
[1] Comme le sait le Professeur Eric Bonvin, le diagnostic de « taré » n’est pas référencé dans le DSM V. A ce jour, ce concept n’a pas fait l’objet d’articles scientifiques parus dans The Lancet ou même dans la Revue Médicale Suisse. Ce concept ne figure pas non plus dans une norme légale indéterminée de droit pénal . De lege ferenda, on pourrait songer à l’inscription d’une nouvelle norme de droit pénal, distincte de la gestion déloyale des intérêts publics ou de l’escroquerie, désignée sous le simple vocable syntagme de « acte de taré ». A l’exemple du harcèlement, on se bat encore aujourd’hui pour trouver une définition compréhensible pour tout un chacun. C’est pas demain la veille cette norme pénale sera promulguée.
 
Référence :
CAMOUFLAGE DU NF DU 3 JUIN 2020
 

14 juin 2020 1dex, ÉRIC BONVIN SE DÉFAUSSE ET CHOISIT DE PLAIDER SON IRRESPONSABILITÉ 

Le Nouvelliste, bien guidé par L’1Dex, a modifié son positionnement; Éric Bonvin, l’homme à la double casquette, le pote de Rubin, le directeur général, est quant à lui proprement phénoménal dans sa ligne personnelle de défense. L’histoire récente de l’HRC est celle d’un exercice de défausse institutionnelle des responsabilités qui laisse pantois.

I   LE NOUVELLISTE
 Après des premiers articles qui laissaient penser que le journal préféré des Valaisans allait s’escrimer à couvrir les dérapages du conseil d’établissement et de la direction de l’HRC, Le Nouvelliste, sous la plume d’Isabelle Gay, a, à la suite de L’1Dex et d’autres médias vaudois et romands, mis en exergue les éléments clefs de la chose :
que savait le conseil d’établissement ?
pourquoi ces dépassements budgétaires d’exploitation et de construction indécents ?
un audit – statique – est-il suffisant ou ne faudrait-il pas l’aménagement d’une CEP dynamique ?
est-il concevable que l’emprunt début 2020 à une banque grisonne de 20 millions n’ait pas été porté à la connaissance du directeur général et du conseil d’administration : ce qui revient à poser la question d’un bateau ivre ?
nos trois Valaisans au sein du conseil d’administration ont-ils préservé à ce point Esther Waeber Kalbermatten et ne lui auraient-ils jamais fourni les renseignements nécessaires ?La question de l’éventualité d’une enquête pénale pour gestion déloyale des intérêts publics a certes été ignorée, mais le NF n’a pas craint de s’interroger sur ce prêt de 20 millions à une banque grisonne commis prétendument par la seule directrice financière sans la moindre information à la ligne hiérarchique.
Le citoyen valaisan et vaudois ne peut que se réjouir que tous les médias veuillent faire la lumière sur cette déroute aux conséquences encore insoupçonnables.
 
II   ÉRIC BONVIN EN MODE D’AUTODÉFENSE INTENSIVE
 Lisons simplement le NF :
« Eric Bonvin, nommé par le Réseau Santé Valais au Conseil d’établissement, déclare, de son côté, n’avoir «jamais pu discuter stratégie, ni eu un rôle de surveillance ou de conseil en matière de finances, de constructions ou de management, contrairement aux deux autres membres valaisans». Son rôle, selon lui, se cantonnait à contribuer à la politique de l’HRC en matière de qualité des soins et de sécurité des patients. »
Là, on écarquille les yeux, et on relit. Ouah ! Voilà un Grand Chef Indien qui s’enfuit des lieux du désastre en disant, comme il le faisait certainement dans le bac à sable de son enfance, « ce n’est pas moi, c’est la faute de mes copains ». Chapeau bas devant cet élan de solidarité affirmée.On apprend ainsi aujourd’hui que Éric Bonvin aurait été une simple marionnette sans pouvoir. Un pas de plus et on saura qu’il n’a jamais parlé avec son voisin Pascal Rubin de l’HRC, se contentant lors des apéritifs pris en commun, de s’extasier sur la beauté du paysage.
Et, cerise sur le gâteau pourri, on apprend qu’un psychiatre a été nommé à cette fonction pour définir la qualité nécessaire des soins et la sécurité des patients.


III  NÉCESSITÉ D’UNE CEP
 La décence institutionnelle et l’ampleur du désastre voudraient l’aménagement rapide d’une CEP.
Il faut ici saluer le fait qu’après l’UDC, la cheffe du groupe PDC du Bas-Valais, Madame Muriel Favre-Torello, déclare « judicieux d’étudier l’opportunité d’une CEP INTERCANTONALE ».
Le caractère intercantonal de cette CEP permettrait d’économiser des ressources humaines en députés et financières, même si une CEP intercantonale n’est pas prévue dans la convention Vaud-Valais qui régit l’HRC.
Mais qu’est-ce qui empêcheraient les cantons de Vaud et de Valais de compléter cette lacune contractuelle aujourd’hui ?
 
Référence :
nouvelliste_20191231-rennaz
Nouvelliste du 13 juin 2020 par Isabell Gay 


Post Scriptum I : pour information à Monsieur Christophe Claivaz : le Valais avec trois membres est actuellement surreprésenté au conseil d’administration (33 % du conseil d’établissement pour 25 % de lits valaisans dans l’Hôpital de Rennaz).
Post Scriptum II : l’énorme dépassement des coûts de construction, même justifiés en partie par des terrains marécageux, ont-ils été validés par les Grands Conseils VS et VD ?

 

19 juillet 2020 1dex.ch, NOUVELLES INQUIÉTUDES À RENNAZ !

L’1Dex avait salué la position courageuse du Dr Siano dans son article du 9 mai (HRC. CAMOUFLAGE BIS REPETITA PAR LE NOUVELLISTE).
Par la suite, le parlement vaudois à sa majorité avait souhaité une CEP-HRC pour compléter les audits, rejoint, sur le principe, par le parlement valaisan quelques semaines plus tard.
Or nous venons d’apprendre que le Dr Marco Siano, chef du Service interdisciplinaire de cancérologie, fleuron de l’hôpital de Rennaz, a été remercié et son service, scindé en 2 secteurs – l’oncologie et la radio-oncologie – confiés l’un et l’autre à 2 médecins de son ancien staff.
Le professeur Pierre-François Leyvraz, ex-directeur du CHUV à la retraite et promu directeur de l’HRC début juin 2020, n’est certainement pas étranger à cette décision qui correspond à une reprise en main par le CHUV du service-phare de Rennaz pour lequel le Dr Marco Siano avait beaucoup (trop) d’ambition.
Ces curieux remaniements à l’intérieur de l’HRC soulèvent naturellement les questions suivantes du côté valaisan :

1.     Le Dr Marco Siano paie-t-il son courage, lui qui avait soutenu la nécessité d’une Commission d’Enquête Parlementaire intercantonale pour mieux comprendre et corriger, autrement dit une CEP dynamique plutôt qu’un audit statique ?

2.     Le service phare de l’HRC, si remarquablement équipé, est-il maintenant piloté par le CHUV ? Comme certains praticiens l’avaient craint pour l’ensemble de l’HRC lors de l’arrivée du Professeur Leyvraz à sa tête ?

3.     De nouvelles conventions ont-elles été passées entre le CHUV et l’HRC dans le domaine de l’oncologie et de la radio-oncologie avant, pendant ou après la mise à l’écart du Dr Marco Siano ?

Si oui les services d’oncologie et de radio-oncologie de l’Hôpital du Valais (HVS) en sont-ils informés ? Et ont-ils pu donner leur avis ?
Si oui le Grand Conseil valaisan organe de surveillance de l’HVS et de la part valaisanne de l’HRC en est-il informé ?

4.     Quelles seraient dès lors les conséquences de cette tutelle du CHUV sur la marche, le développement et l’indépendance administrative de l’oncologie et de la radio-oncologie de l’HVS, deux services dont on connaît l’impact sur le chiffre d’affaire de l’Hôpital du Valais ?

5.     Après le départ de plus de 25 médecins-cadres (avec leur patientèle) de l’HRC, la mise à l’écart du Dr Marco Siano, dont le courage, les compétences et le charisme sont connus, ne va-t-elle pas encore diminuer l’attrait de l’Hôpital de Rennaz ?

6.     Au final le Valais a-t-il encore un mot à dire dans la gestion et la manière de résoudre le drame humain et le désastre financier de l’hôpital de Rennaz où le Valais dispose de 75 des 300 lits ?

Si oui, la participation du Valais à la probable future CEP-HRC n’est-elle pas plus nécessaire que jamais ?Les patient(e)s de notre canton et le Grand Conseil valaisan sont en droit d’espérer des réponses claires à ces questions de la part de Mme Esther Waeber-Kalbermatten et des 3 administrateurs valaisans de l’HRC, les 2 retraités-pensionnés le Dr Georges Dupuis ancien médecin cantonal et Jean-Jacques Rey-Bellet ancien Conseiller d’Etat ainsi que le professeur Eric Bonvin, directeur général de l’HVS.


Bonjour, courage et merci à tous les soignant(e)s de nos hôpitaux.