HRC Nouvelle organisation

hôpital riviera-chablais Une structure dirigeante transitoire a été mise en place. Le professeur Pierre-François Leyvraz est nommé directeur général par intérim. La direction définitive est suspendue aux résultats des audits.
par isabell.gay@lenouvelliste.ch

La nouvelle direction de l’Hôpital Riviera-Chablais a été présentée hier lors d’une conférence de presse. De gauche à droite: prof. Didier Trono, administrateur délégué, Marc-Etienne Diserens, président du conseil d’établissement, prof. Pierre-François Leyvraz, directeur général par intérim, et Arnaud Violland, directeur général adjoint. héloïse maret

Il nous l’avait avoué en mars de cette année lors d’un entretien: s’il avait eu quinze ans de moins, il aurait rêvé de diriger l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC). Le vœu du professeur Pierre-François Leyvraz sera finalement devenu réalité. Dès le lundi 8 juin, il sera le nouveau directeur général par intérim de l’HRC, un hôpital qui ne compte plus que trois membres de la direction sur six. Ce mandat transitoire a été sollicité par le conseil d’établissement (CEtab). «Avec sa longue expérience de direction hospitalière et la conduite de nombreux projets innovants, le professeur Leyvraz est véritablement un atout pour l’HRC», déclare Marc-Etienne Diserens, président du CEtab, lors du point presse de présentation hier après-midi, où les questions polémiques sont restées sans réponse, en raison des audits en cours.

D’un mandat de conseiller à directeur

Pierre-François Leyvraz, ancien directeur du CHUV de 2009 à 2019, connaît déjà le site de Rennaz de l’intérieur puisqu’il avait été appelé par le CEtab le 3 mars dernier en soutien à la direction générale dans l’organisation de l’hôpital. Son mandat de conseiller avait été quelque peu chamboulé par la crise sanitaire, néanmoins l’homme dit avoir eu le temps d’explorer les lieux. «L’HRC possède des infrastructures modernes, de qualité, et des collaborateurs motivés. Je suis déterminé à apporter ma contribution à ce projet auquel je crois profondément», rapporte-t-il.

Premier point: regagner la confiance

Son objectif de directeur par intérim sera triple selon lui: «Rétablir la confiance avec les collaborateurs de l’HRC et avec les médecins de la région, retrouver un niveau d’activité normal et poser les bases qui permettront l’efficience et la gestion financière nécessaires à la mission de l’hôpital.» Un exercice qui devrait contribuer à un retour à l’équilibre financier très attendu pour l’établissement.
Pierre-François Leyvraz sera secondé par Arnaud Violland, l’un des trois membres de la direction actuelle, ainsi que par Didier Trono, choisi comme administrateur délégué du CEtab.

Marque de soutien des conseillères d’Etat

Durant le point presse, les deux conseillères d’Etat chargées de la santé, Esther Waeber-Kalbermatten pour le Valais et Rebecca Ruiz pour le canton de Vaud, se sont également exprimées. Sachant que les cantons n’ont pas d’autorité hiérarchique directe sur l’HRC, leur présence a été perçue comme une marque de soutien envers l’hôpital. «Nous sommes ici car l’Etat a un engagement envers la population d’assurer des soins de qualité et je suis satisfaite qu’une solution directoriale ait été trouvée rapidement», a commencé Rebecca Ruiz.

Retour au calme préconisé

La politicienne vaudoise a souhaité réaffirmer le rôle important du nouvel établissement de soins. «Nous voulons faire la lumière sur les problèmes mais ne remettons, à aucun moment, le rôle de l’HRC en question. Il y a aujourd’hui une volonté de certains d’instrumentaliser la crise que traverse l’hôpital à des fins politiques et économiques alors qu’au contraire je préconise un retour au calme.» Les collaborateurs doivent, selon elle, retrouver la sérénité pour travailler dans de meilleures conditions.

Esther Waeber-Kalbermatten a rappelé, quant à elle, la «profonde crise» qu’avait vécue l’Hôpital du Valais «entre 2010 et 2014, où il avait fallu réorganiser et clarifier la gouvernance». «Nous aurons encore certainement des choses à surmonter avant d’atteindre un équilibre financier. Un travail nécessaire qui réclamera encore beaucoup d’énergie», a-t-elle prévenu.

Un Valaisan dans la future direction

La nomination de la future direction définitive prendra encore quelques mois. Elle ne pourra débuter qu’une fois les résultats des audits connus, soit à la fin août. «Il convient de tenir compte de ces recommandations pour façonner le cahier des charges du futur directeur. Nous sommes suspendus aux résultats des audits», souligne Marc-Etienne Diserens. Le nouveau directeur financier est en revanche connu.

Et il est Valaisan selon nos informations. Il s’agit d’Olivier Hugo, actuel directeur financier de Provins. Son entrée en fonction est encore en discussions. Quant au futur directeur général, il sera connu dans moins d’une année, puisque le professeur Leyvraz a accepté son mandat pour une durée de douze mois au maximum.