29 aout 2019 24H, On peut espérer économiser 10 millions par an

28 aout 2019 24H, On peut espérer économiser 10 millions par an

Rebecca Ruiz, cheffe du Département de la santé et de l'action sociale, évoque les surcoûts engendrés lors de la construction de l'hôpital de Rennaz et les défis démographiques qui l'attendent.

Quelle suite le Conseil d’État donnera-t-il aux surcoûts liés à la construction?

Un décret proposant une extension jusqu’en 2020 de la garantie financière de 45 millions sera soumis au Grand Conseil. Pour le reste, la commission interparlementaire de contrôle de l’Hôpital Riviera-Chablais a été tenue au courant des surcoûts, au fil de l’avancement du projet et les gouvernements valaisans et vaudois ont également suivi cette évolution de près. Il n’y a donc pas de scoop pour celles et ceux qui suivent de près le dossier. Ces surcoûts s’expliquent par une évolution des attentes et des besoins en matière de prise en charge, des évolutions technologiques et des coûts de rénovations plus élevés qu’initialement imaginés pour les antennes de Vevey et de Monthey. Mais à terme, d’ici 4 à 5 ans, on pourra espérer des économies de l’ordre de 10 millions annuels.

La politique de Pierre-Yves Maillard a été de maintenir un réseau de soins de proximité. Or le regroupement des sites régionaux à Rennaz ne semble pas aller en ce sens…

Je m’inscris totalement dans cette politique: il est indispensable que la population ait accès à des soins pointus de qualité mais aussi de proximité. Pour certaines communes et leurs habitants, l’hôpital se rapproche, pour d’autres il s’éloigne. Mais de gros efforts ont été faits pour assurer la desserte en transports publics avec la mise en place de nouvelles lignes de bus, au bénéfice de toute la région.

Sur la Riviera, certains estiment que le CHUV sera plus accessible. Craignez-vous un exode?

Je ne m’inquiète pas à ce sujet. Les deux hôpitaux sont à égale distance de la Riviera, en voiture comme en transports publics. La qualité de l’accueil et le niveau de qualité des soins offerts par ce nouvel outil plaident en sa faveur. Je suis convaincue qu’il tournera à plein régime.

Avec le boom que connaît le Chablais, n’est-il pas déjà sous-dimensionné?

Je pense que cet établissement a été bien conçu. Au total, avec ces deux antennes, il rassemble davantage de lits stationnaires que ceux qui existaient auparavant sur les différents sites. En parallèle, la prise en charge est en pleine évolution: les interventions ambulatoires vont se développer et fourniront une réponse aux défis démographiques.